Ecriture, scène et engagement social.

J’aime ces midis et ces minuits aux milles sensations

Où la peur et le désir s’écorchent à la même arête

Je hais le silence d’après

La vanité est comme ce vent violent

Qui vient déchirer l’aile d’un rapace en plein vol

Elle a un gout pénible et tragique de l’inachevé

Tout passe tout s’évapore

Sauf le rêve

Même sans naitre jamais il ne s’éclipse

En nous vit le rêve d’un sommeil profond

Je hais tout ce qui accroche mes cinq sens

Et obnubile mon esprit pour l’aliéner

Je hais ce flamboyant qui manque de vie

Tout ce qui ne conduit pas à̀ la félicité

La nervure du temps est trop fragile

Je hais les ans et les mois qui trépassent

Qui s’irradient d’un bonheur apparent

Je hais ces nuits qui emportent avec elles ma mémoire

Le cycle redondant des saisons et ses humeurs

Tout passe tout s’évapore

Sauf le rêve

Même sans naitre jamais il ne s’éclipse

En nous vit le rêve d’un sommeil profond